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En voiture cela me paraît n'avoir aucun intérêt. A la rigueur on pourrait envisager cette balade à pieds, à cheval ou en deux roues à moteur. Le vélo est vraiment le moyen idéal: pas trop lent, pas trop rapide, ni bruyant, ni odorant...M'étant déjà essayé dans cet exercice sur Strasbourg-Hendaye, il y a deux ans (voir le compte rendu dans la revue des AUDAX n° 474), je n'avais qu'une envie : recommencer. En 1980, les Diagonales de France ont 50 ans. C'est, en effet, du 13 au 18 avril 1930 que, sur une idée de Vélocio, mise en œuvre par Philippe Marre, que Georges Grillot et Roger Coffier effectuaient pour la première fois Brest-Menton en tandem. Donc, en cette année 1980, le choix de ce trajet, parmi les neuf diagonales, s'imposait. Il faut bien convenir que si Brest-Menton est la plus longue des diagonales, c'est aussi certainement une des plus touristiques. En tout cas c'est une vraie diagonale, ceci par comparaison avec des Brest-Perpignan ou Hendaye-Menton. |
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Nous étions bien heureux de rouler ensemble. C'est un peu, cette rencontre, celle de deux générations de diagonalistes. Louis Cointepas a effectué ce Brest-Menton en 1935. Il y a, déjà, quarante-cinq ans. A 76 ans, il monte les cols comme beaucoup de jeunes aimeraient le faire. Il pense que le vélo c'est la santé. Je ne sais pas si c'est vrai, en tout cas j'aimerais bien pouvoir, à son âge, faire, comme lui, 200 km de montagne en une journée. Dans le col de Luens, j'ai eu un saut de chaîne... Il m'a fallu près de 2 km pour le rejoindre. Tout en bavardant tous deux, nous avancions. Le temps m'a paru bien court jusqu'au sommet du col de Vence. Il faut dire que la connaissance qu'a Louis Cointepas de notre monde cyclo est remarquable. Et cela aussi bien des randonnées— il a fait, entre autres, quatre diagonales — que des cyclos eux-mêmes. C'est un peu triste que je le quitte au sommet du col de Vence. La descente me consolera. Elle est très roulante, comparable à celle de l'Aspin, du côté Arreau. |