De l'Ubaye à la Durance autour du
Parpaillon
J'ai écrit cette article il y a, maintenant,
plus de vingt ans. Le circuit proposé peut être grandement
amélioré. Ainsi je vous propose de lire les suggestions
faites par Bernard
Giraudeau sur la liste de diffusion du club des 100 cols.
Nous sommes
tous à la recherche d'itinéraires intéressants. La
chasse aux cols de plus de 2 000 m revêt une attention toute
particulière. Nous connaissons, presque tous, la route des
crêtes de Sestrière qui permet, en peu de distance, de
franchir 7 cols à plus de 2 000 m. Au hasard de mes recherches
cartographiques j'ai, presque, trouvé aussi bien : 4 cols de
plus de 2 000 m, 1 col de plus de 1 700 m, le tout en moins de 110 km
pour 3500 m de dénivelée.
Cet itinéraire s'articule autour, d'une part du
célèbre col cyclomultier du Parpaillon (2655 m) et
d'autre part du col de Vars (2111 m). Pour joindre les deux, au nord,
au lieu de classiquement, descendre dans la vallée de la Durance
et passer à Guillestres, mon choix
s'est tourné vers les cols de la Coche (1 780 m), de Valbelle
(2372
m) et de Chérine (2 270 m).
Dans mon
expédition, je suis parti de la Condamine-Châtelard, dans
la vallée de l'Ubaye. A cet endroit, l'Ubaye n'est qu'un
torrent. On est loin de se douter que
ce filet d'eau va, dans moins de 40 km, en se joignant à la
Durance, former, grâce à l'intervention des hommes qui ont
construit le
barrage de Serre-Ponçon, une immense étendue d'eau.
Décrire la
montée du Parpaillon me semble prétentieux. La
littérature sur ce col est pléthorique. Un seul mot :
grandiose.Je n'ai pas été déçu. La route
qui, après 6 km de montée, se transforme en chemin plus
ou moins caillouteux est raisonnablement carrossable. Après la
cabane du grand Parpaillon, modeste fermette, il devient étroit
mais jamais réellement mauvais, au point de descendre de
vélo.
Si vous avez autant de chance que moi, vous serez accompagné par
le
cri des marmottes.
Le tunnel, en revanche,
est un trou sinistre, obscur et boueux. La descente ne m'a pas
été, malgré le paysage, très
agréable. Je hais les descentes... surtout
cycloroutières. Hélas ! je n'ai pas trouvé de
méthode qui me permettrait de monter sans descendre.
Avant d'arriver à la
Chalp, il est possible, par un chemin de terre très roulant, de
rester
sur la rive gauche du Crevoux pour atteindre directement le centre du
village du même nom. A la sortie de Crevoux c'est la descente sur
la Durance. Avant les Vabres j'ai biffurqué sur la droite dans
la direction du Villard, Saint-André-d'Embrun. Ça remonte
un peu. Il est possible de rejoindre directement le col de la Coche par une route partant à
droite, entre Le Villard et Saint-André. J'ai
préféré continuer tout droit et prendre la route
qui domine la vallée de la Durance. La vue sur Châteauroux
vaut bien le détour.
La montée du col de la
Coche est sans problème. La route s'élève de 1 000
à 1 780 m, tantôt en vue de la vallée de la
Durance,
tantôt dans une épaisse forêt. A partir de ce col,
le
revêtement goudronné disparaît pour faire place
à
un chemin de terre battue. La pente n'est jamais très forte et,
par
temps sec, le chemin est aussi confortable qu'une route. Au hasard des
exploitations forestières, la route est jonchée de
petites branches et d'écorces. Peu avant le col de Valbelle, on
sort de la forêt. Le paysage est moins sauvage que celui du
Parpaillon. La présence de la station de sports d'hiver de
Risoul 1850 commence à se faire sentir par les multiples
remontées mécaniques occupant les sommets.
Le passage au col de
Chérine se fait par une sorte de route des crêtes. La
descente s'effectue par un bon chemin de terre battue. Le sol est si
bon que l'on peut rouler presque aussi vite que sur une route
goudronnée. Rien à voir avec
la caillasse du Parpaillon. A partir de l'aplomb de Risoul 1850, la
route
remonte. Au début de ce mois de septembre la station,
essentiellement consacrée aux sports d'hiver, est
déserte. Elle paraît triste. Avant de descendre dans la
vallée de La Chagne, la route remonte.
Il faut, pour continuer son chemin, ouvrir (et fermer) les
barrières
destinées à contenir les troupeaux. Dans le sens de la
montée cela ne pose pas de problème, dans le sens de la
descente la prudence s'impose.
Un peu avant Vars-Saint-Marcellin, le goudron... et
la civilisation réapparaissent. Après quelques heures de
désert
la réadaptation est nécessaire.
L'escalade du col de Vars est
sans problème. Les kilomètres s'accumulant, la pente me
semble rude. Au refuge Napoléon, j'ai repéré qu'il
ne reste que 112 m à gravir... Ils me paraissent longs. La
descente sur Saint-Paul est rapide et tortueuse. La balade est finie.
De bons souvenirs en perpective. Il va falloir que j'en parle aux
copains.
Bernard.giraudeau ne
résiste pas à l'envie de proposer une autre
possibilité qui a le mérite de rejoindre un ou plusieurs
autres cols, et pas des moindres.
Après voir grimpé les cols de Chérine, de
Valbelle, du Vallon, on arrive au col de Saluces (2444m) qui se trouve
au dessus de la station de Vars
située en contre bas au sud est.
Sur la crête issue de ce col, à droite, on trouve le pic
de Chabriéres (2746 m) et la dépression qui le suit est
le col de Jaffueil (2503m) juste avant le pic de Crévoux (2649
m). Un télésiège y parvient.
Pour rejoindre ce dernier col, prendre la piste la plus haute à
droite
et tâcher, sans jamais trop perdre d'altitude au milieu de
nombreuses
pistes ou sentiers plus ou moins praticables, de gagner la piste bien
visible qui monte au col de Jaffueil. Poussage ou portage probable sur 1
km sur les 3 km du parcours.
Derrière le col de Jaffueil, prendre la piste R2 (pentue) qui
continue
de monter à droite (alt maxi 2550m), puis passe sous le
téléski à gauche
et descend rejoindre le bas du téléski. Suivre la piste
qui se prolonge
vers les cabanes de Jaffueil (2253m).
Un sentier S3 descend vers le hameau de La Chalp de Crévoux
(1650 m).
Portage long et fréquent sur ce tronçon.
En prenant à droite, la route rejoint la vallée de la
Durance au dessus
d'Embrun.
Mais en prenant à gauche, c'est le gâteau sous la cerise
car la route
laisse rapidement place à la piste qui monte rejoindre le tunnel
et le
col de Parpaillon (et le col de Girabeau - 2509 m -, à droite,
un peu
avant).
Après ce dernier, le retour peut se faire par le col de Vars
mais sur le
goudron.
Amicalement
Bernard.giraudeau@wanadoo.fr